Départ pour le Canada, direction Québec pour une nouvelle aventure: 5 jours de raid en chiens de traîneau. Nous en avions profité pour visiter Québec et Montréal. C’était en 2009 en hiver. Il s’agissait pour moi d’un de mes premiers voyages dans le Grand Froid.
Ce voyage est pour qui?
Les amoureux du froid et de la Nature
Les gens qui n’ont pas peur du manque de confort
Les amis des animaux
Le vol commençait bien avec les mesures de sécurité, nous n’arrêtions pas d’essayer d’imiter le bel accent québécois du steward quand il disait « sorties de secours ». Autant dire que nous étions dans l’ambiance rapidement. Point de vue compréhension, nous avons eu quelques petits problèmes par la suite, n’osant pas faire répéter nos interlocuteurs, qui parlent la même langue que nous. La même langue? Non, ce n’est pas vrai. Voici un léger aperçu:
« A-t-on vraiment eu de la misère à jaser avec les Québécois? Pantoute! Tabernak! Je m’en va pogner une tarte aux pacanes chez le dépanneur, et je dormirais dans mon sleep après avoir checker les breaks de mon char. J’espère que demain y aura pas de slash, sinon je te prendrai ton ski-doo. Où est mon chandail? Il est plus dans ma sacoche. Je l’ai emmené chez le nettoyeur, après avoir utilisé la drill hier. » OK, cet exemple est une accumulation d’expressions, mais par moment – si si je vous jure- nous avons eu des sueurs froides.
1. La ville de Québec
Très jolie, romantique à souhait… et enneigée surtout.
Là-bas, il t’informe de la température réelle et la température ressentie (à cause du vent). Ça peut donner du -15 température réelle, -27 température ressentie. Je connaissais ça de la ville de Strasbourg… mais les différences ne sont pas aussi grandes.
À voir et à faire:
manger de la tire-sur-la-neige
du wapiti aux Anciens Canadiens
des gaufres salées
faire de la luge « les glissades de la terrasse » (Place Terrasse Dufferin)
visiter le château Frontenac (on peut y dormir si on est en lune de miel par exemple)
et observer les sportifs sur le Saint Laurent!
2. le Raid en chiens
Nous sommes partis pour Girardville, non loin du lac St Jean, à plus de 4 heures et demi de voiture de Québec, direction le Nord. Là-bas, ton portable ne capte pas, mais tu es encore très loin de chez les Inuits.
Le premier jour, rencontre avec les chiens dans le chenil. Il ne s’agissait pas de la race husky, mais de malamute de l’Alaska. Ils sont un peu plus costauds que les premiers. Plutôt vous dire, que personne ne voulait y rentrer vu la quarantaine de chiens énervés qui se trouvaient à l’intérieur. Ils s’imaginaient tous qu’on allait les emmener faire un tour, alors ils faisaient les beaux. Mais c’était une feinte, nous étions juste là pour savoir qui feraient partie de notre attelage et surtout pour que nous nous entraînions à mettre les harnais. Et éviter que les chiens nous urinent dessus était pour certains un challenge. C’est arrivé pas moins de 3 fois à un de nos collègues apprentis-trappeurs. Ce qui est un manque de non-respect total. En théorie pour montrer au chien qui est le maître, il faudrait faire de même…
L’après-midi seulement, nous sommes partis avec eux pour apprendre à les diriger. Pas de la tarte. Il y a eu une avalanche de chutes, mon mari Brice a même dû aller retenir le traîneau de quelqu’un qui était tombé dans un trou qui restera désormais gravé dans nos esprits comme « le trou de Jacques ». Bien qu’il y ait eu encore la chute de deux autres après lui… dans ce même trou. Fort heureusement, votre aventurière préférée a su relever le défi et rester sur son traîneau.
Les quatre jours suivants, Brice les a plus passés avec Épice, Utah, Alouk et Kamik qu’avec moi. Quant à Éliote, Tesline, Taïga et Shadrak, ils étaient à mes côtés.
Nous avons réussi à maîtriser le « couche-toué » (en québécois) ou alors le « Shadrak tais-toué » (version polie). Shadrak criait à la mort parce que c’est toujours lui que j’accrochais en dernier au traîneau. Il voulait tellement courir qu’il perturbait les autres et serait parti tout seul avec le traîneau d’ailleurs.
Nous avons mis aussi un peu de temps à comprendre que dans le traîneau de notre cher guide, il n’y avait aucun chien qui s’appelait « Câlice ». (insulte en québécois dans la phrase » ‘sti de calice, tu vas avancer! »).
Nous avons dormi tous ensemble dans des tentes de trappeurs avec un poêle au milieu. Nos couches étaient faites de branches d’épicéa. L’eau était cherchée au lac. Il nous fallait casser la glace pour pouvoir en puiser.
Nous avons passé une journée supplémentaire pour découvrir les joies de la motoneige. Après avoir profité de la Nature et avoir été au calme, le skidoo a été pour nous un choc. Certes, la vitesse est enivrante, mais le bruit, lui, est assourdissant. Très peu pour nous.
Nous sommes partis avec une agence canadienne: Attractions Boréales. Nous avions réservé les séjours à Québec et Montréal et acheté nos billets d’avion nous-mêmes.
3. Montréal
Après cette aventure, direction Montréal, où notre B&B était au milieu du Village, le quartier gay. On a visité la ville, pas très touristique à cette époque de l’année.
À voir et à faire:
patin à glace sur le St Laurent
la vieille ville
Basilique Notre Dame de Montréal (dans laquelle Céline Dion s’est mariée et qui présente un plafond avec un ciel étoilé merveilleux)
le biodôme
la tour de Montréal
le stade olympique (où ma maman a vu les Jeux olympiques de 1976)
manger de la poutine
À ramener en souvenir:
pull à capuche de la marque canadienne Roots
une peluche Caribou
de la vinaigrette faite à base de sapin (épinette) et de canneberges
des DVDs : Elvis Gratton, les Têtes à claque
des CDs: les cowboys fringants et Pellerin
du cidre de glace
des produits à base de sirop d’érable
une chapka à la canadienne (je n’ai pas osé le béret à la Davy Crockett, de toute façon, ça ne cachait pas les oreilles).
Nous avions d’or et déjà décidé de refaire un raid avec en chiens. Nous sommes partis en Mongolie dans le parc de Terelj en décembre 2011. Un retour au Canada a été effectué en 2013 (Edmonton, Parc National de Banff, de Jasper, Calgary, Lac Moraine etc…). Nous souhaitons nous rendre un jour à Churchill observer les ours polaires.
Kommentare