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Photo du rédacteurSophie Rouzier

Mes premiers lecteurs

Dernière mise à jour : 13 mai 2020

Coucou les aventuriers,


j’ai écrit des lignes qui sont devenues des paragraphes, puis des chapitres et un jour un livre. Un secret bien gardé. Le contenu ? Seule moi le connaissais. Un auteur sans lecteur, ce n’est pas un auteur. C’est juste quelqu’un qui a écrit un texte ? En tout cas, c’était ma définition. Oser faire lire son œuvre, se dévoiler... ça s’appelle avoir du cran. Je ne pensais pas en avoir la force.



Au début, Clara était à moi. Je ne voulais pas en parler. Je n’osais pas. Un peu perturbée par le syndrome de l'imposteur sans aucun doute! Je ne voulais pas qu’on me demande sans cesse : alors quand est-ce que tu finis ton livre ? Je ne souhaitais pas que mes proches se disent que ce n’est pas du sérieux parce que je n’avance pas. Ben oui faut bien aller travailler aussi… le soir, on rentre fatigué parfois et on ne veut pas se remettre devant un ordi. Je ne voulais pas qu’on me dise : « alors tu vas le publier ? » Parce qu’en fait je ne savais même pas si je pourrais finir de l’écrire ce roman.


Mes personnages m’appartenaient et puis est venu le jour où ma mère a lu mon texte. J’ai eu peur qu’elle n’aime pas. On dit qu’il ne faut pas faire lire ses écrits à ses proches parce qu’ils n’ont pas un avis honnête. Ils ne veulent pas blesser. (On n’a pas non plus envie qu’ils soient trop honnêtes au fond de soi). Avec elle, je savais que ce ne serait pas le cas. Elle serait franche, elle l’a été.


Après, j’ai envoyé mon manuscrit à mes copines. Mes personnages ont pris vie dans leur bouche. On m’en parle comme s’ils existaient. On les aime, on les critique. Les premières chroniqueuses ont à leur tour rendu leur verdict. L’émotion m’a submergée en lisant les premiers posts sur leurs blogs. Mes personnages ne sont plus qu‘à moi, ils sont aussi à vous. Quand j’entends des commentaires sur Clay, Clara ou Matthew, ça me fait tout bizarre. J’ai vécu pendant des mois avec eux et maintenant vous les rencontrez. C’est émouvant.


J’ai eu dû cran parce que je me suis dévoilée

et ça en a valu la peine.



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